Mâcon, vers une petite Marseille? Les dealers imposent leurs règles
Qui aurait cru possible il y a encore peu de temps un chantage pareil dans un Etat de droit ? Qui plus est, en Saône-et-Loire ?
Des bâtiments municipaux ont été incendiés dans la nuit de samedi à dimanche dernier à Mâcon. Véhicules en feu, poubelles calcinées… Rien de bien original dans la France des banlieues. Le quartier des Saugeais a vu partir en fumée son complexe sportif, son espace social et le bâtiment dans lequel les enfants venaient faire leurs devoirs à la sortie de l’école.
Les élus locaux ont bien entendu réagi, dénonçant l’impunité des trafiquants de drogue, le non-respect des règles de la République, etc etc … Aux mêmes faits, les mêmes mots. Les habitants savent que cela ne changera rien, tout comme lorsqu’ils avaient perdu un gymnase en 2021, puis une école en juin 2023. Le coût de cette dernière nuit est estimé à un million d’euros. Le contrat d'assurance de la commune est passé de 40 000 à 280 000 euros. Ne vous demandez pas qui paie : vous. C’est aussi vous qui payerez la reconstruction de ce qui sera de nouveau incendié d’ici quelques temps.
Mais qui, à part le Maire, s’étend sur le motif de cette nuit d’enfer ? Parce que là résident précisément la gravité la plus extrême et le réel cauchemar : ces dealers ont saccagé le quartier parce que la ville a refusé de leur octroyer un local pour faire leur commerce ! Non, vous ne rêvez pas ! Nous en sommes à un tel degré de délitement de la société que non seulement les trafiquants assument tout à fait tranquillement -parce qu’ils savent qu’ils le peuvent- de faire leur commerce aux yeux de tous comme à ceux de la République, mais désormais ils exigent des services ! Sous peine de saccages.
Des juges avaient qualifié Marseille de narcoville au sein de laquelle l’Etat était sur le point de perdre la bataille. Il est à craindre que le Maire de Mâcon dispose de peu de moyens pour mettre un terme à celle-là.
Lorsqu’Eric Zemmour avait prévenu que la France se dirigeait progressivement vers une « guérilla urbaine », hommes politiques et journalistes avaient crié au démagogue. Aujourd’hui, ce sont les propres mots du Maire de Mâcon.
Pendant ce temps, la gauche préfère s’occuper de fêter dans les rues la mort d’un ancien dirigeant politique ou brandir son nouvel épouvantail qu’est devenu le réseau social X, consacrant son énergie à la création d’une application dont le nom est aussi ridicule qu’immature, à l’image de sa déconnexion du réel et des préoccupations des Français.